Quel Cloud choisir : public, privé, hybride ? Combien ça coûte ? - Part 2
Cloud privé, la solution la plus déployée en France
Nous avons vu dans un article précédent que le Cloud privé est très prisé en France.
Rappelons brièvement ses avantages :
- Flexiblité : l’informatique se plie aux exigences des métiers.
- Automatisation : la complexité est absorbée dans des processus dûment formalisés et exécutés sans erreur à la demande des métiers.
- Gouvernance : les parties prenantes collaborent et construisent un dispositif industriel.
Nous avons signalé le Cloud virtuellement privé, une proposition d’hébergement externe et mutualisation des procédures, équipe d’exploitation et des outils de suivi.
Voyons maintenant le Cloud public.
Le Cloud public, la star montante
Le Cloud public est l’ensemble des services fournis à travers Internet pour tout public, particulier et entreprise de toute taille.
Imaginons que vous vouliez créer un Réseau Social d’Entreprise (RSE). Ce type de projet aurait été compliqué à dimensionner et long à justifier. Il faut ensuite commander, attendre la livraison, installer, etc. Ces activités sont inutiles dans le Cloud, puisque les ressources sont disponibles à la demande et ce qui est payé est utilisé.
Une étude d’IDC a déterminé que l’usage d’Amazon sur 5 ans a permis :
- Un retour sur investissement de 626%
- Un gain de productivité dans le développement logiciel de 507%
- Une réduction d’indisponibilité de 72%
- Un gain de productivité du service informatique de 52%
- Une économie dans le coût de possession de 70%
Les puristes ont une grande considération pour le Cloud public :
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Aucun investissement initial : pas de datacenter à créer, ni de ressources à acheter, c’est le paiement à l’usage avec éventuellement un abonnement annuel.
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Capacité quasi illimité des ressources informatiques : les leaders tels qu’Amazon et Google ont un métier qui justifie un nombre important de serveurs et le Cloud est un commerce dérivé. D’autres tels qu’OVH, Outscale ou Ikoula savent gérer la capacité pour donner l’illusion de l’absence de limite.
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Abstraction des équipes : plus besoin de veille technologique, de négociation, de comparaison, de test, d'installation, de gestion de configuration, de mise à jour, de surveillance, de support ou de maintenance. Tout est compris dans le prix d’usage.
Les coûts sont affichés et il y a même des comparateurs tels que CloudScreener.
Un exemple SaaS cité dans Alliancy Mag est l’offre “Ma Mairie à Moi” proposée par Global SP et retenue par la mairie de Nangis : 4,99 euros par mois et par utilisateur. Elle aurait permis une réduction de coûts de 75% [1].
Un autre exemple, IaaS cette fois est l’offre d’Ikoula qui vous propose du Cloud public, privé et hybride sous le même toit, français de surcroît.
Simplicité, économie et transparence sont les vertus du Cloud public qui ne doivent pas vous faire oublier les frais de passage de votre informatique dans le Cloud, à moins que vous soyez une start-up qui démarre de but en blanc.
Une description appelée Cahier des Charges est attendue pour que les candidats puissent vous donner un chiffrage.
La période transitoire est souvent sous-estimée. Il s’agit de la formation de votre équipe et le maintien de l’équipement actuel en cas de retour arrière. Ces éléments impactent l’adoption du Cloud.
Reprenons notre exemple de Réseau Social d’Entreprise sur du Cloud public qui a été déployé par deux entreprises. L’entreprise la plus importante a choisi de lancer l’application en mode exemple-découverte : les dirigeants donnent l’exemple et les employés découvrent par eux-mêmes sans formation, ni support. L’entreprise plus modeste a investi dans la formation et l’accompagnement. Aux dernières nouvelles, dans le premier cas, seuls les directeurs utilisent et le RSE est déserté par les employés. Dans le second cas, l’enthousiasme a jailli et l’entreprise étudie les conditions d’ouverture aux clients.
Références :
[1] Une adoption encore timide, C. Guillemin, Alliancy le Mag, Novembre 2014, page 65.